L'amour est un enfant de bohème
A qui, pour l'avoir croisé, je dédie ce poème.
Mon cœur, jadis meurtri par de cinglantes remarques et jugements, ô combien lapidaires,
Brille à présent grâce à lui, et illumine ma vie tel le plus puissant des luminaires.
Je t'ai croisée au petit matin dans ce magasin sordide,
Toi, magnifique fille aux jambes légères.
Dans ton regard, on pouvait lire une joie énorme
Et une bonté dont je devinais qu'elles n'étaient nullement passagères.
Je ne veux point tout l'or du monde, je veux juste te baiser le cou,
Je n'étais rien et pourtant, tu m'as rendu fou!
Tes bras furent mon autel, je leur rends grâce pour m'avoir fait goûter à une part de divin;
Et peu importe où tu es, dans mon cœur, tu n'es jamais très loin.
Malgré l'image que je renvoie, celle d'une personne au cœur de pierre,
Je t'aime bien plus que quiconque sur cette maudite Terre!
Prisonnier de ton amour, seule mon imagination fait office de barreaux,
Ensemble pour toujours, fixant amoureusement l'horizon, nous voguerons sur le même paquebot.